Cicatrices Hypertrophiques ou Cheloides Prise en charge Dr Brice CHATELAIN Chirurgie Maxillofaciale Chu Besançon Posté Par Dr Hervé VAN LANDUYT
INFO 2017 : Protocole Unique Chéloïdes lobes lobules Oreilles
Dr Brice CHATELAIN Maxillofaciale CHU Besançon Venir avant toute opération
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Les cicatrices s’améliorent avec le temps mais ne disparaissent jamais en totalité. Une cicatrice réussie est une cicatrice souple à la palpation, et de couleur quasi-identique à la peau l’entourant (parfois hypochrome /peau blanche ou pigmentée / peau noire) , de façon à être presque imperceptible.
Avant de traiter une cicatrice, il est nécessaire d’avoir bien analysé sa structure au niveau de l’épiderme, du derme et de l’hypoderme, ainsi que le mécanisme de son apparition en cas de mauvaise évolution. Il est souvent urgent de ne rien faire les 8 à 12 premiers mois.
Les types de cicatrices : Les évolutions les plus favorables de cicatrices, se remarquent chez les personnes à la peau claire. Les peaux asiatiques et surtout les peaux noires sont plus sujettes aux cicatrices chéloïdes. L’expérience a montré également que plus l’on est jeune(période de puberté) , moins la cicatrice est belle. La cicatrisation diffère également selon les zones du corps concernées: ainsi, la peau au niveau du visage, riche en vaisseaux sanguins, présente une évolution de cicatrisation plus rapide que le dos ou la zone du sternum, ou les lobules des oreilles
On observe comme grands types de cicatrices:
– Les cicatrices normales, qui évoluent favorablement et finissent par s’amenuiser (sans disparaître totalement) en arrivant à maturité avec le temps 9 à 12 mois
– Les cicatrices hypertrophiques et les cicatrices chéloïdes: il s’agit de cicatrices épaisses, durcies, boursoufflées, et présentant des anomalies de forme. Elles nécessitent un traitement médical et selon certains cas précis un traitement chirurgical.
. La cicatrice hypertrophique Motif de consultation fréquent en chirurgie, il convient de bien différencier une cicatrice hypertrophique d’une chéloïde.Même si ces 2 types de cicatrices pathologiques ont pour point commun d’être des cicatrices dont la rougeur (hyperplasie) tend à persister au-delà d’un an, la cicatrice hypertrophique régresse spontanément avant 18 mois.
. La cicatrice chéloïde : persiste au delà de 18 mois et peut même évoluer dans le temps. sans phase aucune d’aplanissement. Elle est est rouge, gonflée, épaisse, et ne se régresse pas d’elle-même. Elle est due à une formation excessive de collagène dans le derme, causant un excès de cicatrisation. Elle peut parfois présenter des démangeaisons, voire être parfois douloureuse. La chéloïde a tendance à se ramifier et à se propager sur les zones attenantes par excroissances (aspect en pattes de crabes).
Traitement de la chéloïde :
Plusieurs traitements sont proposés et vont être envisagés selon chaque cicatrice chéloïde.
-> La corticothérapie : Méthode de référence ayant fait ses preuves, il s’agit d’injecter au centre de la cicatrice chéloïde et sur toute sa longueur des corticoïdes retards, comme le Kenacort Retard (Triamcinolone acétonide). Ce traitement doit être effectué régulièrement toutes les 8 à 12 semaines et peut durer de quelques mois à une ou 2 années.
-> La pressothérapie : Cette méthode consiste à aplanir de façon permanente (24h/24) la cicatrice chéloïde sur toute son épaisseur grâce à des pansements siliconés ou équivalents compressifs (sur le visage ou des petites zones) ou des vêtements spécifiques et élastiques sur une plus grande zone concernée. La compression asphyxie en quelque sorte les fibroblastes, réduisant ainsi l’hyperproduction de collagène. La durée de la pressothérapie doit durée plus de 9 mois. -> La chirurgie : L’ablation ou exérèse de la cicatrice chéloïde n’est proposée qu’en cas de volume excessif induisant une gêne psychologique. Il faut proposer une chirurgie spécifique (résection endocheloidienne). Les récidives sont très fréquentes, avec une évolution s’effectuant à nouveau sur le mode chéloïdien.
A noter que le plus souvent une reprise chirurgicale doit très souvent être associée à un autre traitement secondaire (pressothérapie, injections de corticoïdes locaux..)
-> La radiothérapie : La radiothérapie est employée en dernière intention, après échecs des traitements précédents. Souvent associée à une ablation de la chéloïde, il s’agit irradier la zone à traiter. Cette méthode expose aux risques de cancérisation sur le long terme.
Posté par le Dr Hervé VAN LANDUYT Asfoder 2014